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   Message capté le 5 novembre 2004  
   

Ma chère Pascalie,

C'est avec grand respect que je vais prononcer ces mots qui me tiennent à coeur depuis l'assassinat dont j'ai été victime le 4 novembre 1995.

Yasser Arafat est un homme qui a été présent lors de ma consécration pour la paix, il a lui aussi reçu le prix Nobel. Aimons-nous même entre races différentes.

Si j'ai été assassiné c'est certainement parce que la Palestine et Israël ne seront jamais en paix. D'autres mourront encore pour l'indépendance de la Palestine où l'armée israélienne se chargera de détruire tout ce qui concerne la Palestine.

C'est de mon humble demeure que je souhaite la paix entre ces êtres qui se détruisent pour un morceau de terre.

C'est malheureux que Yasser Arafat ne puisse être enterré sur le sol sacré, mais cela ne l'empêchera pas de nous rejoindre.
je me ferais une joie d'aller l'accueillir lorsqu'il aura choisi de continuer sa route vers Dieu.

Cet homme a bien sûr fait de gros dérapages lorsqu'il a commandité ces attentas contre Israël, mais que répondre à la guerre israélo-palestinienne ?

Répondre du tac au tac par la guerre était la seule issue face aux attaques israéliennes.

Depuis il s'était repenti et avait signé un accord de paix auquel il s'était tenu.

Blâmer un homme car il a commis de graves erreurs dans le passé et certainement un homme difficile à croire, est pratiquement normal ; mais attaquer un homme seul, isolé dans un périmètre dérisoire qui souhaite être la victime plutôt que le bourreau afin de sauver son peuple, est une hérésie.

Qui d'Israël ou de la Palestine sortira vainqueur de tous ces malheurs ? Il risque de n'y avoir personne si les dirigeants continuent leur politique défavorable à chacun.

Sachez que cela me ravit d'aller chercher cet homme qui a su respecter ses paroles à partir d'un certain jour où l'amour de Dieu et des hommes a pris le dessus sur la haine et la vengeance.

Considérez cet écrit comme un hommage à Yasser Arafat.

Merci de ta collaboration.

 

Que la paix soit en toi pour toujours, cela est bien parti.

 


Yitzhak Rabin

 

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